Journal du Docteur

Bien le bonjour ami lecteur !

Avec un peu de retard (vous verrez vite pourquoi vue la taille des paragraphes) , je vais vous présenter ma lecture de la semaine dernière. Mais lecture oui car je me suis fait l’intégrale de Fate Zero en manga. 14 tomes denses en contenu mais pourtant remplis d’une richesse qui m’a donné envie de vous parler de différents aspects qui caractérisent les personnages de la série ! Bonne lecture.

Ce que j’ai lu la semaine dernière

Fate Zero – Tome 1 à 14 :

Je vous parle régulièrement de l’univers de Fate au travers d’articles sur le jeu vidéo Fate Grand Order. Mais il ne me semble pas déjà traiter de la franchise sous un autre format. Il faut dire que je l’ai vraiment découvert il y a 4-5 ans en commençant par l’animé (et le jeu FGO) et qu’à cette époque le blog n’existait pas encore. Mais en dehors de l’animé et des Jeux, la franchise fate c’est aussi adapté sur le support du manga (Light novel aussi mais rien n’est disponible en France à l’heure actuelle). Mon approche avec les mangas Fate doit remonter non loin de mon visionnage de l’animé. À l’époque j’avais commencé à lire le manga Fate/Apocrypha (que j’ai arrêté à cause de souci d’argent) mais depuis je n’y ai pas remis les pieds. Il faut dire que les séries ne marchent pas très bien niveau vente et que certaines des séries ne sont plus (ou peu) imprimées.

Mais par chance en faisant le tour de nouvelle librairie je suis tombé sur l’intégrale de la saga Fate Zero. Donc quoi de mieux pour commencer à aborder la série, de vous parler de l’adaptation manga de la première œuvre qui m’a fait découvrir cette saga.

Contrairement à ce que je fais d’habitude, je ne vais pas vous présenter la série en vous disant si j’ai aimé ou non. À la place je préfère vous laisser découvrir ça par vous-même en lisant le manga ou en regardant l’animé (disponible sur Netflix) en plus d’être une bonne porte d’entrée, le récit regorge d’une certaine richesse et de révélation mettant en corrélation des héros d’antan avec la mentalité de notre époque dans le cadre d’une guerre plus profonde qu’elle ne le laisse croire. Et je ferais plus une analyse des différents héros et le lien qu’ils entretiennent avec leur maître (appeler Master dans la suite de l’article). Il n’y aura pas de spoil sur l’intrigue de la série, mais par contre je rentrerais assez profondément dans ce qui caractérise les personnages ainsi que sur des scènes et des convictions pour lesquels ils sont rattachés.

Mais déjà pour ceux qui ne connaissent pas la francise c’est quoi Fate ? Fate est un récit d’action aventure ou des 7 magiciens sont conviée à chaque génération à participer à une guerre qui consiste à invoquer des héros de l’histoire (le roi Arthur, Héraclès, Zeus, etc…) sous la forme de servant répartie en 7 classes (Saber, Archer, Lancer, Rider, Assassin, Caster et Berserker) ayant chacune leur particularité (par exemple l’Archer à une grande liberté de mouvement, tandis que les Saber sont souvent considérées comme la classe la plus forte) pour les faire s’affronter afin de remporter le Saint Graal qui peut exaucer n’importe quel vœu. Bien sûr c’est plus complexe que ça, mais vous devriez déjà avoir une petite idée de ce à quoi parle la série. Maintenant nous entrons dans le vif du sujet et commençons à parler de la première des classes.

Caster

Classe de magicien par excellence j’ai décidé de commencer par ce personnage car dans Fate Zero c’est celui qui se détache le plus des autres servants de l’histoire mais qui arrive à proposer une vision très particulière sur la croyance. Comme je le disais, c’est un personnage à part car le servant Caster a été invoquer un peu par hasard par une personne n’ayant pas de lien avec l’association des mages et n’ayant pas conscience de ce qu’est la guerre du saint Graal. Mais par le hasard et ses faibles circuits magiques, il a été choisi et tracera une route bien différente des autres servants. Ils vont tous deux perpétré des atrocités sur des enfants tout en se moquant du principe de la guerre entre les autres servants. Ce qui est d’abord apparenté par de la folie va en réalité plus loin que ça et offre une réflexion quant à la nature même de Dieu et d’une possible punition divine.

En effet Caster en veux à Dieu pour un événement passé et compte en réalisant ce massacre le faire réagir pour qu’il réponde à ses désirs. On se questionne donc sur la véritable nature de Dieu en réfutant son authenticité suite à son silence continue malgré les nombreuses menaces et appels qui lui sont fait. Cet être si haut de tout qui peut briser comme rien la conviction de tous ceux qui croie en lieux à n’importe quel moment malgré qu’on lui soit dévoué.

Tout cela est accentué avec la symbiose qu’il noue avec son Master, ce dernier qui prend également du plaisir, en réalisant tous ces meurtres et fini par suivre la vision de Caster mais en affirmant que Dieu existe bien et que s’il ne réagit pas c’est que tous ces massacres sont en accord avec sa volonté divine et représente la vraie raison de l’existence humaine. Une folie tel qui continuera à les emporter jusqu’à ce que justice soit faite et que ces derniers voient enfin la lumière ou les ténèbres qu’il recherchait tant.

Berserker

Un autre servant tout aussi spécial qui est moins mis en avant les autres servant mais qui propose tout de même une bonne réflexion sur la rage que l’on ressent lorsqu’on affronte le poids de la vengeance de notre héritage. Point qui est d’ailleurs plus mis en avant par son Master tout le long du récit mais également par son servant à la toute fin (je vais passer la partie sur le servant pour éviter tout spoil et me concentrer sur le master). Son master Kariya Matou fait partie de la famille des Matou, l’une des 3 grandes familles qui sont à l’origine de la guerre du saint Graal. Ayant coupé les ponts avec sa famille par le passé il a rejoint cette guerre du Graal animé par une vengeance certaine qui sont également lié à un souhait personnel qui y est étroitement lié. Mais n’ayant pas pu développer ses talents de magicien jusque-là, il devoir en payer le prix fort afin d’arriver rapidement au niveau des autres magiciens et ceux en mettant sa vie en grand danger.

Sa quête de vengeance ainsi que celle de son servant vont enfin pouvoir commencer. Mais sa lutte contre celui qui haï va très vite prendre une autre tournure. Entre sa puissance magique qui n’est pas du tout suffisant, ainsi que son état de santé qui se dégrade de plus en plus il n’arrivera pas à accomplir ce pourquoi il se bat. Autant ses arcs avec un certain sens de par sa cause noble sur laquelle il s’était lancé, mais le monde et les choix vers lesquels il s’est tourné auront fait de lui un pion à peine bon à sacrifier pour réaliser les désirs beaucoup plus grand de ceux en qui il a attrapé la main.

Lancer

On arrive sur un servant beaucoup plus intéressant et qui représente très bien ce qu’on peut imaginer de personnage héroïque qui participe à la guerre du saint Graal. Invoquer par Kayneth El-Melloi Archibald un noble de l’Association des mages, Lancer en tant que chevalier adhère à un code d’honneur au combat et à la loyauté envers son Master. On remarque ces faits lors de ses différentes passes d’armes et affrontements envers les autres servants, mais ce comportement n’est pas en cohésion avec ce que désire son Master. En effet, Kayneth El-Melloi est prêt à tout pour remporter la bataille face à ses opposants quitte à utiliser ses sceaux de commandement (sceau qui permette de donner un ordre absolu au servant).

Mais Lancer va pourtant tenter de reste droit dans ses bottes, déjà pour faire honneur à son rang, mais surtout pour ne pas réitérer les erreurs de son passé qui lui on voulut la haine de son précédent maître. Mais on ne va pas contre sa nature, et les actes de ses erreurs passées vont de nouveau lui causer des soucis, ce qui rendra fous de rage son master. On se posera donc lors du cas de Lancer, la question d’honneur d’un valet pour son maître et la trahison qui peut avoir lieu par la réputation que l’on peut porter. Bien qu’on suive un code d’honneur et que Lancer se sera toujours montré peu chevalier lors de ses affrontements, est-ce que ce même esprit Chevalier à vraiment encore sa place sur un champ de bataille ? Et c’est d’ailleurs la principale interrogation qui nous amène au prochain point.

Le banquet des rois

C’est lors du Tome 7 (ou l’épisode 11 de l’animé) qu’à lieu un moment hautement important et ayant marqué ceux ayant lu/vue la série. Je veux bien parler du banquet des Roi, une discussion entre les 3 servants héroïques (Rider, Archer et Saber) qui était autrefois des rois afin de discuter de leur vision d’un bon roi et ainsi voir qui est le plus digne de la coupe du saint Graal. Attention pour ceux qui ne veulent pas se faire spoil, mais je vais donner leur titre de rois dans la suite, certes ce n’est pas leur vrai nom mais ça peut vous donner une qui ils sont (donc sauter cette partie si vous ne voulez pas vous faire spoil). C’est donc le temps d’une trêve temporaire qui nous ferait presque oublier la guerre qui a lieu en ce moment que ces 3 plus puissant servant vont aborder ce sujet sérieux par rapport à leur parcours et leur vision des choses.

Commence par le roi des conquérant (Rider), ce dernier vois le rôle de roi comme quelqu’un qui doit importer le peuple et représenter une personnalité assez forte pour instaurer la jalousie qui fait qu’on veut prendre sa place, mais également pouvoir utilisé son soutien indéfectible pour le faire avancer celons les décisions qu’il prouve juste. En somme un roi fort qui inspire aussi bien le respect que la peur à son peuple mais qui lui permettra de surmonter les difficultés et utilisé ses échecs pour parvenir à se forger et à évoluer.

Le roi des héros (Archer) à quand à lui une vision similaire qui veux que le roi sois le centre absolue du peuple et qu’il lui obéisse pour acquérir toutes les richesses. En somme être celui qui attise la convoitise mais surtout se trouver au-dessus du reste du monde et être le roi tel qu’on l’imagine.

Et enfin le cas du Roi des chevaliers (Saber), sa vision est un peu plus particulière et diffère de celle des autres rois, pour elle le roi doit faire preuve de courage et se battre pour le peuple. Une vision qui fera éclater de rire Archer et questionnera Rider sur ce qu’elle pense réellement de ce choix.

D’un côté chacun n’a pas tort, la vision de Saber est bien en accord avec l’époque dans laquelle elle vient et représente le désir de montrer au peuple que le roi est là à les écouter tout en respectant le choix de chacun. Mais de l’autre Archer et Rider soulève le fait que le peuple ne respectera entièrement un roi qui va dans son sens, surtout si celui-ci se trompe de chemin. Comment le peuple peu évoluer et rester uni s’ils n’ont pas quelqu’un pour les guides et les faire avancer sur le droit chemin. Et cette remarque sera encore plus accentuée lorsque Saber leur dévoile que son souhait pour les Graal est de revenir dans le temps et de sauver son pays. Cette fois Rider intervient pour lui demander si elle réalise son souhait, revenir dans le passé pour réparer ses erreurs c’est avouer qu’on a fait une faute et que par définition, on n’est pas un bon roi. Je vais m’arrêter là pour cette analyse car elle mériterait un article approfondi à elle toute seule tellement les mots choisis et la vision qui oppose chacun des rois est pleine de bon sens.

Si vous voir un développement plus détailler je vous invite à lire l’article de Esprit Otaku qui était également revenu sur ce fameux banquet des rois

Saber

Passons maintenant au personnage principale (enfin l’un) mais surtout figure de proue de la saga Fate à savoir Saber. En plus de ce que j’ai déjà traité sur la partie du banquet des rois, Saber (et sa classe) est considérés comme la plus forte durant cette guerre, elle possède également un fort code d’honneur, considérant l’honneur comme étant plus important que la victoire. Son but de fournir la paix est similaire à ce que cherche son master Kiritsugu, mais leurs perspectives idéologiques diffèrent ce qui instaurera une relation tendue entre eux durant la série. Pire encore, Kiritsugu n’a presque pas adresser de regard à Saber et la seule fois où il s’adressait à elle c’est à la fin de la série en utilisant ses sorts de commandement afin de réaliser son but.

Mais mise à part ça, Saber nous est montré comme le personnage incarnant la cause juste de cette histoire par rapport à Kiritsugu. Sa détermination sans faille et son pragmatisme lui permettront de se sortir de bien des situations et de prendre cette guerre comme un véritable objectif de chevalier qui est cohérent avec sa nature. Mais peu à peu elle va commencer à se questionner et voir que malgré sa force. Il y a des choses qu’elle ne peut pas changer, qu’elle n’est qu’un outil de son master et que la raison de sa présence lors de cette guerre aura finalement eu une moindre importance que prévue.

Archer

Archer est ce qu’on appelle une personne arrogante, servant de Tokiomi Tōsaka (l’une des 3 grandes familles qui sont à l’origine de la guerre du saint Graal) les 2 sont en regardant bien fait du même bois, mais une chose les différentes cependant, c’est la grandeur de leur ambition. Tōsaka a beau être le maître d’Archer, il laisse une totale liberté à ce dernier et réfléchie avant de lui donner des ordres, il faut dire qu’Archer à tout ce qu’il faut et prend très mal toutes critiques. Ce dernier ne trouve pas le divertissement qu’il recherche que ce soit lors de cette guerre du Graal ou bien envers son master, tout ce qu’il sait, c’est qu’il possède tous les trésors du monde et est convaincu que le Graal retournera dans ses mains à la fin de cette guerre.

Le concernant, le récit abordera à la fois le pragmatisme qui entoure Kirei Kotomine et sa recherche de but, mais également tout ce qu’implique cette guerre et les répercussions qu’elle aura sur le cœur des gens une fois fini. Ses dialogues sont toujours très réfléchis et profonds, si bien qu’il est compliqué de revenir en détail sur chacune d’entre elle, mais elles permettent de bien exposer l’aspect arrogant et orgueilleux du personnage, et cela en montrant un rapport de force différent entre un servant et son master.

Rider

Le dernier servant que l’on va aborder et à n’en pas douter, le plus juste, le plus héroïque et le plus attentionner des servants de cette guerre du Graal. Un personnage ô combien populaire qui forme avec son master Waver Velvet, un duo à l’opposé total, le master est petit, faible et cherche la reconnaissance des autres au travers de la guerre, tandis que le Servant est grand, fort, imposant et force l’admiration de tous ceux qui le côtoie.

Alors que c’est habituellement le master qui gère les décisions dans le groupe, pour eux c’est un peu plus compliquer, Waver n’arrive pas à se faire respecter de son servant qui lui préfère prendre les choses en main et avancer à sa façon. L’un dans l’autre ils se complètent et Waver va acquérir toute une richesse ainsi que la maturité qui lui fait défaut après de Rider. Car Rider sait ce qu’il fait et sa bonne humeur ainsi que son sourire donne un sentiment de confiance à tous ceux qui le suivent. On en a brièvement parlé lors de la partie sur le banquet des rois, mais au cours de sa vie il a su se faire respecter de par son peuple, mais surtout de réussir à s’entourer de tout un tas de soldat digne de confiance et qu’il arrive à faire revenir à la vie lorsqu’il utilise son noble fantasme. On le percevra donc comme un modèle qui arrivera à faire évoluer à la fois la vision d’un roi comme on a pu le voir lors du banquet, mais aussi faire évoluer Waver Velvet en tant qu’homme.

Kiritsugu et Kotomine

Enfin pour finir on va parler de deux personnages qui se ressemblent, mais pourtant que tout oppose. Tout d’abord Kiritsugu Emiya, personnage sombre, cynique, pragmatique et maître de Saber qui n’hésite pas à affronter de front lui-même les autres masters pour arriver à ses objectifs, objectif qui sont de mettre fin au conflit dans le monde. Un rêve d’enfant présenté avec une réalité d’adulte car la guerre, les coûts bas et la mort sont les moyens qu’il utilise pour y arriver.

Mais c’est lors du tome Tome 10 qu’on apprend son passé. J’ai d’ailleurs beaucoup la symbolique des 3 femmes présentes sur la couverture et qui représente chacune un moment fort dans la vie de Kiritsugu. On a celle qui représente son amie d’enfance qui lui a donné un objectif, celle qui représente sa mère et qui lui a permis de construire et expié ses fautes passées, et celle qui représente sa femme et celle qu’il doit chérir et protéger. Toute on eut un impact fort sur notre personnage et leur fin et on déclencher un déclic sur ce personnage. Tout cela développe le personnage et nous fait comprendre pourquoi est-ce qu’il est devenu comment ça, et les horreurs qu’il doit traverser pour accomplir son rêve.

Et enfin parlons de Kirei Kotomine, homme loyal et prêtre qui réalise tout ce qu’on lui demande de faire au mieux de ses capacités il n’a aucun réel but dans la vie, il se demande d’ailleurs pourquoi est-ce qu’il a été choisi comme master du servant Assassin lors de cette guerre (je n’ai pas parlé du servant Assassin plus haut et c’est normal, mise à part servir de relais d’information son utilité reste moindre). Mais une chose est sur, c’est qu’il voit son propre vide dans Kiritsugu et ressent une haine compulsive à son égard, mais une haine qui n’arrivera dans un premier temps pas à expliquer. Le reste serait du spoil, mais ce qui est fascinant avec ce personnage, c’est dans un premier temps son évolution sur la recherche de ce qu’il veut faire et suivre ou non, l’héritage pour lequel on le guide depuis plus jeune. Mais aussi sa rivalité avec Kiritsugu et comment ces 2 hommes qui se ressemblent et que tout oppose vont prendre un chemin complétement différent au cours de leurs quêtes.

Conclusion

Pour finir, que ce soit par son manga ou même son adaptation animé, Fate Zero représente une porte d’entrée ainsi qu’une découverte importante pour ceux s’intéressant à la saga des Fate. Par-delà la guerre du saint Graal, cette partie expose avec beaucoup de vérité des points de vue intéressant concernant la philosophie des personnages comparer à ces héros d’autrefois dont l’impact important nous questionne sur ce qui nous entoure. Une œuvre qui pousse à la réflexion en somme.