Une réflexion indécis. Un titre Surhype ? – Le péché originel de Takopi
Takopi est un manga qui a fait beaucoup parler de lui et représenter l’une des grosses sorties de ce début d’année. Une hype surtout mise en avant par la popularité du titre lors de ça sortie au Japon fin 2021 débuts 2022 (premier chapitre sorti vers Noël si je ne me trompe pas), mais également vendu par l’éditeur comme un titre dépressif et très sombre. Mais c’est peut-être la surenchère de la part de Pika édition. Merci à Manon Debienne pour la traduction.
Car maintenant que le titre est sortie on commence à voir des retours, et beaucoup n’ont finalement pas été convaincu en présentant le manga comme une œuvre surhype (vous savez, comme ce fut le cas avec Look-Back de Tatsuki Fujimoto). Mais après l’avoir lu de mon côté, je trouve que cette réaction est un peu exagérer, bien sûr chacun est libre d’aimer une œuvre ou non et d’en attendre quelque chose, mais bien que je conçois que le titre à ses défauts et aurais mérité une autre appellation que « manga qui vous met en dépression ». J’ai trouvé que ce dernier regorge tout de même de qualités qui n’en font pas un mauvais titre pour autant.
Le péché originel de Takopi raconte l’histoire d’un petit extraterrestre qui ressemble à un petit poulpe rose de la planète Happy (surnommer rapidement Takopi) qui est venu sur terre afin de rependre la bonne humeur et de donner le sourire au gens. Mais la première personne que ce dernier va rencontrer est Shizuka, une fillette au regard triste et qui semble victime d’un mal profond dans son quotidien et ne la rend pas du tout heureuse. Mais avec ses gadgets, de la persévérance et du dialogue, Takopi compte bien comprendre le mal qui le ronge et lui redonner le sourire.
Voilà pour la présentation de la série, mais bien sûr beaucoup d’autres éléments vont venir agrémenter le récit afin de lui donner plus de profondeur et de renforcer les traumatismes qui touchent les personnages. He oui j’ai bien dit les personnages car en plus de Shizuka et Takopi, le manga a eu la bonne idée de centré l’intrigue également sur 2 autres personnages qui vont avoir un rôle important tout en ayant une mauvaise influence de la part de leurs parents. Parent qui devrait représenter une figure droite et juste, est dépeinte ici d’un point de vue très peu représenté dans le manga (du moins dans une série qui met des enfants comme personnages principaux) où on les retrouve comme des figures fragile, à se disputer et exerçant une certaine pression qui pèse sur leurs enfants. Une question qui met en excès une manière d’éduquer très peu reluisante ou l’on vois des familles s’entre-déchirer et entraîné avec eux leurs enfants en première ligne.
On est en droit de se demander si à un âge ou les parents font figure d’exemple, cette pression écrasante ne risque pas de les faire dérailler à n’importe quel moment ? Car c’est clairement ce que j’ai ressenti en lisant ce manga. Voir des enfants dépasser par la situation dans laquelle ils vivent et contraint de subir cette pression en essayant de se construire, mais surtout de trouver une échappatoire pour ne pas tomber dans le suicide. Et cette échappatoire si fragile se traduit par différents points celons chaque enfant, pour Shizuka par exemple c’est la présence de son chient qui lui fait continuer à vivre, tandis que pour les 2 autres personnages cela se représente plus par un sentiment de s’affirmer en commettant des actes, qui à leur manière permette d’apaiser leur tension.
Bon c’est bien beau de voir avoir parlé de tout ça, mais j’ai oublié de parler d’un détail assez important (excusez-moi, mais il est 2h et j’arrive pas à dormir) c’est de parler du cas de Takopi. Cet alien qui est quand même au centre de l’histoire et à son nom dans le titre du manga. Ce qu’il faut savoir c’est qu’il n’est pas juste la petite « mascotte » inutile qu’on retrouve dans différentes œuvres et comme le laisserait à penser son design. Car même s’il n’est juste spectateur durant la première partie du tome 1, il va rapidement trouver un rôle plus central au récit et prendre les devants pour découvrir que la joie et la bonne humeur est loin d’être le trait classique des humains. Mais c’est également ça qui va proposer un décalage dans le récit. Takopi est naïf et croit qu’il faut simplement discuter pour résoudre les conflits d’une dispute. Et c’est également ce contraste qui donne à la fois de la consistance aux personnages avec la dureté du monde, mais également nous offre une leur d’espoir pour guider les enfants hors de la dépression. Mais à trop voir le bien partout, ne finit t’ont pas par devenir le plus malheureux des hommes ?
C’est ce que laisse entendre le « passé » de Takopi et le dénouement final de l’histoire dans le second tome. Un dénouement qu’il est difficile de prévoir et donne tout son sens au titre du manga. Enfin bref, le compte-rendu est déjà bien assez long, il est donc temps de se lancer dans la conclusion.
Vous l’aurez sûrement compris mais Le péché originel de Takopi aura été une lecture riche de sens que je conçois n’est pas facile à comprendre lors d’une première lecture. Je n’ai pas trop mis ce point en avant, mais ce qui le dessert également concerné les 2 autres enfants que Shizuka qui ont certes un développement intéressant, mais qui lorsqu’il commence à être abordé nous présente tout de suite les conséquences avant de développer ce qui les aura entraîner là-dedans. Attention maintenant spoil sur l’un des personnages : Si on prend l’exemple de Marina, on nous montre tout de suite que sa mère la bat et est en dépression quand elle rentre chez elle (ce qui fatalement à entraîner son comportement violent envers Shizuka) et nous présente par la suite la relation tendue qu’elle a avec son mari et de combien ça la paisse. Ce qui fait que ça casse un peu le truc car on connaît déjà les conséquences de tout ça, alors que son vrai développement n’a pas encore commencé.
FIN DU SPOIL. Pour finir, il est peut-être encore un peu tôt pour clarifier ce manga de chef-d’œuvre. Mais je vous invite tout de même à laisser une chance à Takopi si vous n’avez pas trop peur de lire un titre dur qui présente surtout les mauvais côtés de personnages malheureux. Et reste une lecture intéressante en seulement 2 tomes avec une conclusion et des rebondissement bien amener.
Synopsis
Takopi est un petit extraterrestre arrivé tout droit de la planète Happy, pour répandre la joie sur Terre ! Sauf que la première personne à lui tendre la main est Shizuka, une fillette au visage infiniment triste… Aussitôt, Takopi se donne pour mission de lui rendre le sourire à l’aide de ses fantastiques « happy gadgets » ! Mais le petit alien est loin d’imaginer la noirceur de l’environnement dans lequel évolue l’écolière. L’innocence et la bonne volonté de Takopi vont peu à peu l’entraîner dans une situation inextricable… Jusqu’à ce que le pire se produise.