Slice of Life – Le manga qui sort du manga
Slice of Life est un manga qui ne me tentait pas trop à la base mais qui après avoir lu les critiques de l’amie Pierrickola m’a un peu plus intrigué. J’ai donc attendu que le 3eme tome sorte pour me faire toute la série d’un coup et quelle agréable surprise ça a été.
SI je devais décrire Slice of Life ça serais un manga qui sort du manga. J’entends par là qu’on va suivre le quotidien d’un mangaka qui après une nouvelle série interrompue par manque de succès va recevoir une demande assez spéciale de son responsable éditorial lui demandant de changer de genre et de faire un récit Slice of Life. Mais n’étant de base pas très motivée, son assistant va lui conseiller de s’inspirer du quotidien et du passé de sa vie paisible sur son île natale pour raconter les histoires.
Quand je dis qu’on est sur un manga qui sort du manga j’aimerais traiter de 2 exemples qui représentent bien ce que j’entends par là. Le premier est le tout premier chapitre qui nous présente le quotient de 4 garçons liés d’amitié qui une fois rentré au lycée vont essayer de retrouver une ancienne capsule temporelle qu’ils avaient fait pour retrouver leur professeur de primaire. Mais à la fin du chapitre on se rend compte que cette histoire est en réalité celle que Naruhiko, le mangaka et personnage principal est en train d’écrire. La mise en page est faite de sorte à ce que l’on est l’impression de sortie des cases du manga qu’il dessine.
L’autre exemple et la façon dons le quotidien nous est présenter tout au long des 3 tomes. Pas de passage cliché ou présentant un extrême comme un mangaka reclus et ne connaissant rien de ce qui l’entour. Non, ici, certes, le caractère de Naruhiko est assez solitaire, mais il reste un homme ayant déjà une expérience de la vie et avançant comme n’importe qui le ferrais face aux objectifs qu’il a devant lui. Parfois, il se trompe, parfois, il a peur et fait une bêtise, mais il arrive toujours à en ressortir quelque chose (et c’est la même chose pour les autres personnages.).
Il y a un passage que j’ai particulièrement bien-aimé, suite au succès de son nouveau manga, Naruhiko va être convié à Tokyo pour une séance de dédicace. Mais comme il ne sort jamais de son île ce voyage va être un vrai défi pour lui (par exemple il va beaucoup stresser et se tromper de sens de métro), mais c’est surtout l’occasion de rencontrer sa responsable éditoriale. Mais alors qu’il se fait des films en pensant qu’elle serait le cliché des éditeurs parfait que l’on voit dans les animés et qui ont du succès, il va se rendre compte qu’elle est en réalité une personne tout à fait normal et même plus jeune que lui. Mais surtout on remarque très vite que même si elle n’est pas parfaite, elle aime ce qu’elle fait et travaille dur dans le but de mettre à l’aise Naruhiko malgré ses peurs. Sa passion se retranscrit à merveille dans les planches du manga.
Par la suite la séance de dédicaces (et le reste du manga) va suivre le même chemin. On observe un positivisme mais surtout une envie des personnages de se servir de chaque expérience comme un moyen d’avancer. Et c’est ce qui donne tout le charme à cette histoire qui reflète à mon sens plus une réalité qu’une récit « slice of life » ou tout semble beau et parfait pour répondre à des codes.
En clair, en seulement 3 tomes, Satsuki Yoshino a réussi à mon montrer tout son talent pour réécrire un récit tranche de vie.
Synopsis Tome 1
Naruhiko vivote depuis dix ans de sa plume de mangaka. Ses récits remplis de dragons et de magie lui ont permis de se faire une place dans les pages des magazines, sans lui assurer un revenu suffisant pour quitter sa petite île natale… Il vit donc dans la maison de sa grand-mère, entouré des bons soins de sa mère et de Toshihito, son assistant dévoué.
Alors que sa dernière série vient encore d’être interrompue par manque de succès, il se lance sans conviction dans une histoire tirée de son environnement immédiat : les aventures quotidiennes de quatre garçons nés sur une petite île et liés par une amitié indéfectible. Pour Naruhiko, impensable que cette campagne ennuyeuse où tout le monde se connaît intéresse qui que ce soit ! Et pourtant…