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Il y a du bons, mais aussi des histoires qu’on ne comprend pas – Anthology Inio ASANO

J’ai longuement hésité à le lire car je trouve que ce genre de recueille s’apprécie plus quand on commence à mieux connaître l’auteur, et bien que j’en ai maintenant lu quelqu’une (6 sur 12 sorties en France) il reste encore quelques classiques à découvrir.

Fort heureusement j’ai quand même réussi à bien apprécier cette Anthology, combien même certain histoire sont plus travailler que d’autre. Et bien tien traitons les unes par une.

  • Chapitre 1 – Retsuko, le monstre : On commence fort avec une histoire traitant du racisme. Dans une salle de classe personne ne fait attention à Retsuko, une jeune fille en apparence tout à fait normale, mais qui à un vissage de montre dévoreur d’homme littéralement. Mais suite à une petite action anodine de sa part (sauté du 3eme étage pour récupérer un mouchoir qui c’était envoler) tout le monde commence à lui parler, à lui dire qu’elle est magnifique et veut devenir amie avec elle. On pourrait croire que le message du manga est d’accepter la différence et que la beauté extérieure n’est pas importante. Mais la déléguée de la classe de Retsuko n’est pas dupe, elle sais que les autres joue les hypocrites en la mettant sur un piédestal. Est-ce que le fait de cacher autant la différence peut vraiment contribuer à combattre le racisme ?
inio asano anthology 1
  • Chapitre 2 – Un homme doux : Un récit assez court mais très particulier, on suit la soirée d’une fille qui retrouve un homme avec lequel elle a fricoté un soir et qui hésite à aller plus loin avec lui. On n’en connaît pas la raison mais on imagine facilement qu’elle aurait peur de quelque chose, ou que le caractère trop gentil de ce monsieur n’est pas forcément rassurent pour elle. Ça reste poétique, et donne envie de se creuser la tête pour en savoir plus.

  • Chapitre 3 – Derniers instants de l’année : Je n’ai pas trop aimé et compris cette histoire. On retrouve un oncle qui vient rendre visite à sa nièce pour les fêtes de fin d’année, tous les 2 retracent le temps qui est passé et les changements qu’ils ont eux depuis qu’ils ne se sont plus vue (par exemple l’oncle a arrêté de fumer) mais lors de son départ on constate que la nièce n’a pas envie de voir son oncle partir et qu’elle semble attaché à un passage qu’elle ne veut pas voir changer. Le titre peut aussi aller dans ce sens, « derniers instants de l’année » peu évoquer la fin d’une période qu’on est triste de quitter.

  • Chapitre 4 – Piège à insectes volants : Pareil qu’avant, une histoire assez courte qu’on a du mal à comprendre et sans réel contexte. On démarre l’histoire dans une voiture avec une fille qui semble fuguer de chez elle, l’homme au volant lui pose quelques questions sur la raison de son départ mais on ne sait pas s’il a vraiment un lien avec elle (ça reste assez flou sur le sujet). Finalement l’homme abandonne la fille sur une station essence où elle est obligée de continuer à pied. La seule chose que je retiens, c’est qu’il ne faut pas faire confiance au inconnu.

  • Chapitre 5 – D : 6 Pages, oui c’est tout ce qu’on a pour ce chapitre. Je n’ai absolument rien compris de quoi parler l’histoire. La seule chose que je sais, c’est qu’on voit doraemon (une mascotte la télé japonaise) à la dernière page. Peut-être qu’au Japon l’histoire à plus de sens.

  • Chapitre 6 – Un homme doux (dans la tête d’une fille douce) : Vous vous souvenez du chapitre 2 ? Eh ben c’est reparti pour un tour car on suit la même histoire mais en plongeant dans la tête de la fille. L’occasion d’avoir son point de vue sur la situation et sur l’homme en lui-même. On comprend mieux pourquoi elle a peur de l’homme en question, c’est finalement elle qui se trouve bizarre.

  • Chapitre 7 – Sayonara Bye-Bye : Une jeune femme c’est marié récemment, mais son frère a fait la gueule tout le mariage (on dirait moi quand on me traîne dans un endroit où je ne veux pas aller). La sœur va donc essayer de comprendre ce qui se passe avec son frère en passant un peu de temps avec lui. Une bonne histoire (pas la meilleure) qui nous rappelle de bien chérir les liens entre frères et sœurs qui sont importants de maintenir. L’histoire se paye même le luxe de présenter une grand-mère ayant des troubles de la mémoire et pensant que son mari est encore vivant 🙁

  • Chapitre 8 – TAMPEST : Sûrement une histoire aussi intéressante que la première si ce n’est plus. On se trouve dans un Japon qui a adopté une loi privant les personnages âgée (de plus de 80 ans) d’avoir une carte d’humanité, et ceux dans le but de réduire les coûts des personnages âgée et laisser la jeunesse profité d’une meilleure vie. Mais ces personnages âgés sont tout de même placés dans des centres spéciaux éloignés de tous ou ils ne sont plus que des numéros attendant leur mort. Et encore pas tout à fait, ils peuvent en réalité retrouver un semblant d’humanité, pour cela après 5 ans dans le centre ils doivent réaliser un test de 500 questions et n’avoir aucune mauvaise réponse. Autant dire que peu de personne peuvent y arriver. Mais sinon l’autre choix qui leur est proposé est le mort. Je vous invite chaudement à lire cette histoire. La question de l’humanité et la place des personnages âgée est très bien traitée, jusqu’au serions nous près à aller pour maintenir la condition économique d’un pays. Alors que la question de la retraite est aujourd’hui grandement d’actualité, n’arriveront nous pas un jour à discriminer les tranches d’âge après la discrimination des cultures ? Est-ce vraiment un comportement « humain ».
inio asano anthology 2
  • Chapitre 9 – Le parfum de l’été tue deux fois les magical girls : Pas tout pigé non plus à cette histoire (ça commence à faire beaucoup). Des anciens élèves se retrouvent parlés de ce qu’ils sont devenus. Ils ont tous fini par se marier, tous ? Non, une dernière jeune fille n’a pas encore trouvé le grand amour. Enfin, ça c’est jusqu’à ce qu’elle retrouve le garçon qu’elle a aimé jadis.

  • Chapitre 10 – Tournesols : Complexe, mais intrigant une fois arrivé à la fin. Un homme vie seule chez lui à la campagne à regarder sans cesse son téléphone et les commentaires sur les réseaux sociaux. On va apprendre qu’il a perdu ses parents lors d’un accident alors qu’ils étaient partis en voyage, et depuis il nage dans la solitude en restant sur son téléphone pour s’éloigner de la réalité. Un beau récit pour tous ceux qui ont vécu une expérience douloureuse, ne reste pas enfermer sur Internet, parler à des gens sortez, mais surtout aéré vous la tête. Je n’ai pas tout dévoilé, mais il y a vraiment des points intéressants dans ce récit qui rajoute de la profondeur aux personnages.

  • Chapitre 11 – Un homme doux (dans la tête d’un homme doux) : Même histoire que le chapitre 2 mais du point de vue de l’homme. Vraiment c’est un mec beaucoup trop gentil

  • Chapitre 12 – Champignon, pousse de bambou : Askip c’est le premier chapitre pilote du manga « dead dead demon’s dededede destruction » et ça ma plutôt bien surpris. Un pays en guerre contre des sortes d’extraterrestre qui ressemble comme 2 gouttes d’eau à des humains mise à part qu’il parle une langue incompréhensible. On a également un beau mélange avec de la science-fiction ou on a des feuilles géantes, des missiles pissenlit.  
inio asano anthology 3

Synopsis

Ce recueil d’histoires courtes propose treize récits désabusés sur notre monde, sur les humains et leurs émotions. Asano propose par le biais d’un dessin somptueux, réaliste et précis, une anthologie tout à fait dans la lignée et l’esprit des recueils précédemment publiés chez Kana dont les mots-clé sont sociétal, dérangeant, déprimé, terre à terre tout en étant fantastique et métaphorique. Une grande claque dans le paysage manga !

inio asano anthology

3 Replies to “Il y a du bons, mais aussi des histoires qu’on ne comprend pas – Anthology Inio ASANO”

    1. Entièrement d’accord avec toi, et c’est encore plus d’actualité avec tout ce qu’on entend sur la réforme des retraite actuellement et l’état des finances du pays

      1. Oui, cette réforme est débile, il y a tant d’autres solutions possibles, qui ne toucherais qu’une minorité en plus… mais non, continuons à faire payer la majorité XD Je sens que beaucoup, vont faire de l’intérim ou une année de travail puis une de chômage… (j’en ai presque envie) puisque de toute façon on aura pas de retraite -_-

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