La guerre sans sens ! – Dernière Heure
Voilà une série qui m’intriguait pas mal mais pour laquelle j’ai eu quelques retours mitigés. Il faut dire que rien qu’avec le synopsis on sent qu’on est face à un manga atypique qui traitera le sujet de la guerre avec soi un regard qui nous rappelle la réalité des choses, sois un regard externe pour en comprendre le propos. Mais vous savez quoi ? Eh bien Dernière heure est un peu un mix de tout ça, et le pire c’est que ce qu’il raconte il le raconte bien.
On se retrouve sur une île loin des conflits qui frappent le monde (et le Japon) depuis 5 ans. Un conflit qui pendant un moment manque de clarté car les personnages comme les lecteurs n’ont aucune idée contre qui on se bat. Mais alors que jusque-là, les enfants de cette petite île vivaient une vie tranquille en essayant de survivre malgré le manque de médicament et la nourriture qui se fait de plus en plus rare, voilà que leur professeur leur annonce que chaque vendredi, en dernière heure de cours, un ou plusieurs élèves seront envoyés au front pour aider au conflit.
Met pour ces enfants le choc et rude, d’autant plus que 2 d’entre eux Saku et Miyako (qu’on voit sur la couverture du tome 2) sont considérés comme inapte au combat et n’auront pas besoin d’aller se battre sans qu’on en connaisse la raison. Il faudra attendre le dernier tome pour savoir, mais ça va être une grande source d’interrogation, d’autant plus que les rares adultes encore sont l’île semble leur cacher des choses sur cette guerre, comme s’il préférait laisser les enfants dans l’ignorance de ce qu’il se passe.
D’abord plein d’espoir pour voir leur camarade revenir en vie, petit à petit les enfants vont commencer à douter de la parole des adultes et du but de cet affrontement qui semble ne mener à rien à cause d’un ennemi où ils essayent de comprendre la vraie nature (fin du tome 2 assez ouf) tout en cherchant une lueur d’espoir en un avenir loin d’être radieux. On va apprécier suivre un grand nombre de personnages dont la densité va apporter de la substance, bien que pour la plupart on ne retiendra sans doute même pas le nom, mais malgré ça, leurs actions et leur façon de penser va nous forger pour comprendre la vraie nature de cette guerre qui s’avère plus poétique qu’il n’y parait.
Mis à part la préparation de plats très présente dans la série, qui permet à la fois de redonner un côté chaleureux pour les enfants qui reviennent vivants du front, mais aussi refléter pour le lecteur une étape à chaque plat présenté.
Cependant, même si la série proposée une belle mélancolie sur le but de faire la guerre et l’impact que ça a d’envoyer des enfants soldats se battre, je reste quelque peu divisé sur la fin. Prévisible sur un point important, je me suis senti trahi tant la réponse aux plus importantes questions est loin de ce que j’aurais pu imaginer. Est-ce que ça en fait un mauvais récit pour autant ? Non pas vraiment, le chemin parcouru jusque-là est d’une grande finesse et pleine de mélancolie apportant une vision d’un conflit s’approchant grandement de la réalité.
Synopsis Tome 1
Cela fait cinq années que le Japon est en guerre. Mais Saku, jeune collégien, ne le réalise pas vraiment. Vivant sur une petite île isolée, son quotidien n’est synonyme que d’ennui, entre les cours et la frustration de repas trop sommaires. Pourtant, tandis que les affrontements semblent s’intensifier, une terrible nouvelle vient bouleverser sa vie et celle de ses camarades : désormais, chaque vendredi, certains d’entre eux seront appelés à aller se battre sur le front. Tous, sauf Saku et Miyako, son amie d’enfance, exemptés sans savoir pourquoi de partir à la guerre…