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La source d’une quête d’humanité – Don’t call me magical girl i’m ooxx

Avant de commencer je dois vous dire qu’on est sur une série que je lis depuis sa sortie mais sur laquelle j’étais jusqu’à présent assez mitigé, lors de ma première lecture du tome 1 j’étais partagé entre des chapitres que je trouvais géniaux et d’autres ou je me trouvais complètement perdu. Ce sentiment à un peu continuer sur les autres tomes qui avec le temps avaient fini par me faire oublier certaines parties de l’histoire. Je m’étais promis que lors de la sortie du dernier tome j’allais me relire toute la série d’une traite, afin de voir si je comprenais mieux l’histoire en étant dans de meilleures conditions.

C’est maintenant chose faite avec la sortie du 6ème et dernier tome, et je dois dire que cette relecture fut une bonne surprise, m’ayant  permis de relever des éléments qui m’avaient échappé la première fois.

Dans don’t call me magical girl on va suivre l’histoire de Sakura, une esprit ayant le pouvoir de se transformer en magical girl et chassant d’autres esprits afin de devenir une humaine à part entière. Mais elle n’est pas la seule à pouvoir se transformer en magical girl, on retrouvera aussi Gigi (alias la MétaNonne) une humaine fuyant quelque chose de son passé et capable de ressentir la présence des esprits, ainsi que d’Eole, une jeune fille voulant maintenir la paix sur la ville. Mais alors que jusque-là, leur transformation les rendait invisibles aux yeux des gens mais causant tout de même de nombreux dégâts matériels lors de leur affrontement, une présence divine va les rendre visibles de tous condamnés à dédommager les dégâts causés jusque-là.

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On va donc les suivre durant un temps à la fois dans leur quotidien de chasse aux esprits, mais également leur travail d’idole leur permettant de générer les fonds nécessaires au remboursement de leur dette, mais surtout elles vont se retrouver confrontés aux soucis qui les rongent.

Et je pense que le dernier point est le plus important dans ce récit, la recherche de l’humanité de Sakura va l’amener à faire la rencontre de Tuna, un esprit qui semble réussir à devenir humain et n’as plus besoin de chasser d’autres esprits pour survivre. Et Tuna va en quelque sorte devenir le point central reliant les magical girl entre elle, que ce soit en se faisant passer pour Sakura de temps en temps, en étant une amie de cette dernière et écoutant ses conseils, en aidant Gigi à faire face à son passé en la poussant de sa zone de confort, ou encore avec le lien qu’elle entretient avec sa grand-mère adoptive. Elle va permettre à chaque personnage de grandir en étant comme une grande sœur sur qui on peut compter quand on a besoin d’aide.

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Pour continuer sur le développement des personnages on peut voir en l’objectif de Sakura, une quête de sens et identité qui l’aura poussé à se créer un environnement factice avec une famille et des amies à l’école dans un cadre de vie dont elle rêvait, un destin qu’elle essaye au début d’imposer à l’histoire de ce monde, mais dont elle découvrira qu’il faut parfois payer un prix pour que son rêve se réalise. Encore plus quand son destin est finalement plus complexe que prévu, et je l’avoue m’aura un peu perdu sur la fin du récit pour comprendre qui elle est vraiment.

Gigi n’est pas en reste non plus et dispose selon moi de la plus belle évolution de la série, à la fois simple mais pourtant rondement mené et terriblement efficace. Avec son caractère très enfantin au début de la série, sa relation avec Tuna (qu’elle imagine être Sakura) va la confronter à gagner en maturité afin de faire face à sa situation familiale compliquée, la transformant peu à peu en sauveuse face à la vraie menace de ce récit. La scène du café m’avait déjà beaucoup marqué lors de ma première lecture et aura bénéficié du même impact sur moi lors de cette relecture.

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Seul Éole est peut-être le personnage le moins exploité de la série, ayant un rôle très faible durant les premiers tomes on découvre quand même son passé et aura été un élément moteur dans la quête d’identité de Sakura sur la fin de la série. Mais je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il manque quelque chose à son développement. Celle qui aura su rester calme et mature tout le long du récit, aura essayé de combler un vide comblé par son passé et utilisé son pouvoir pour se rapprocher de Dieu, mais sans vraiment avoir un impact aussi important que ses 2 amies magical girl.

Pour conclure don’t call me magical girl est pour moi une très bonne redécouverte qui dispose de plusieurs relectures tant certains éléments ne sont pas évidents à comprendre de premier abord (par exemple le tome 1 qui m’avait perdu la première fois, ou bien le dernier tome ou je n’ai pas tout compris sur le traitement de Sakura), la série dispose de personnage fort et d’un dessin soigné qui se reflète sur les couvertes. Seules les scènes de combat restent un peu en dessous du lot (genre la fin du tome 1 où j’avais du mal à me situer dans l’affrontement). Je recommande tout de même la série aux fans du genre, ou ceux voulant un récit traitant de se confronter à des problèmes humains.

Synopsis Tome 1

Sakura et ses semblables se battent pour des raisons qui leur sont propres ; une souhaite conserver ses pouvoirs surnaturels, une autre cherche à protéger sa ville et la dernière souhaite mener une vie tranquille. Au cours de leurs différentes rixes et par inattention elles détruisent peu à peu la ville.

Lors d’une chasse aux esprits et alors que toutes trois se disputent comme à leur habitude, une force inconnue les révèle par surprise aux yeux de tous. Elles qui vivaient jusqu’alors dans l’ombre, les voilà donc exposées au public pour la première fois, condamnées à dédommager les citoyens..

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